Un Corsaro entre les Dart

très intéressant se poste ,

Et tu n'as pas tout vu : quand il va remonter et qu'il y aura 4 marche arrière ça sera encore plus croustillant !

Non je déc.... Alain fera ça très bien.
Mais le niveau de salissure à l'intérieur du carter m'inquiète un peu sur la qualité de l'huile utilisée.
Par contre peu de corrosion interne ce qui est bien et a permis un démontage raisonnablement facile.
J'en ai ouvert un l'an passé, très beau à l'extérieur, jamais ouvert depuis sa fabrication et plein de trucs soudés entre eux.
Bref une attention particulière au vilebrequin et au nettoyage de l'épurateur centrifuge.

François

Rien de nouveau (j'ai bossé dehors ce week end), mais un petit détail qui m'avait échappé :
Un pignon de la boite est venu usiner le carter gauche



le pignon par lui même n'a pas de marque



La douille dans laquelle l'axe prend place ne semble pas usée, et d'après l'éclaté, il ne manque rien ; pas de rondelles de réglage à ce niveau. Avez vous déjà rencontré ce type d'usure, et si oui, comment l'avez vous résolu ?

Ca se corse un peu et je sens que je vais faire une anerie si je continue.

Je dois sortir le vilo du darter droit. Pour faire les choses correctement, je vais me faire une plaque comme François (voir page 2).
Le second point dur, ce sont les deux roulement de vilo dans le carter gauche. Ils n'ont pas l'air décidés à sorti, et je n'ai pas envie de les forcer à la presse car j'ai peur pour le carter. Comment procédez vous ? J'ai bien envie de chauffer le carter (lampe à souder ? four ?) mais j'attends vos avis pour continuer.

Alain,

Je ne me souviens plus quel accès on a derrière le pignon de transmission primaire.
Si j'ai le temps je regarderai demain car je suis sur le départ pour l'Angleterre (Morini Trackday local).
Une des méthodes connues consiste bien à chauffer le carter à 180°C puis à le frapper à plat sur une planche (avec des gros gants anti-chaleur évidemment) : les roulement qui se dilatent moins peuvent tomber d'eux-mêmes.
SI on ne souhaite pas les utiliser à nouveau on peut aussi les refroidir avec un linge ou une éponge humide avant de frapper le carter sur la planche.
Pour moi ils ne sont pas très serrés, ça devrait venir.
Si le passage dans le carter coté transmission primaire permet de passer une douille (j'en suis presque sur, au lieu de frapper le carter sur la planche, tu le poses dessus et tu tapes avec cette douille qui prend appui sur la bague intérieur du roulement.
Gros marteau et petits coups (mieux que l'inverse).
Ensuite roulements neufs et s'ils sont trop libres dans le carter scelle-roulement au remontage.
N'en mets pas trop cela peut resserrer les jeux internes du roulement jusqu'à le bloquer ou presque (vécu).
Pour ton pignon je ne sais pas je n'ai pas de Morini boite 4 vitesses.
François

Merci pour les conseils et amusez vous bien à Cadwell

Bonjour Alain .Je n'ai pas encore été jusque là sur le 125 mais sur les moteurs de 175 il te suffit de chauffer avec un chalumeau de type butagaz . Pour savoir si tu es à la bonne température je chauffe à main nue et du jour où je ne peux plus poser la main dessus c'est qu'il est bon et normalement sans vraiment lui en mettre un bon coup il vient tout seul. Je repose les roulements neufs de la même manière je chauffe le carter et je rentre le roulement à la main sans marteau .

J'en ai discuté aujourd'hui avec des collègues. Certains refroidisent le roulement avec une bombe de froid.
Je vais deja essayer en chauffant le carter, et si ça résiste, je combinerai les méthodes

Même si mon ami Momo dit que le roulement rentre à la main il me semble sage d'avoir à portée de main immédiate un cylindre métallique (grosse douille par exemple) et un marteau.
Elle peu s'avère nécessaire si le roulement se bloque un peu.
D'autre part il est IMPERATIF de frapper sur les roulements pour s'assure qu'ils sont bien au fond de leur logement.
Une mise en place à la main ne le permet pas.
Je commande joints et roulements sur le net chez 123 roulements.
Rien à voir avec 123morini.

FB

Oui il est sage de s'assurer du bon positionnement du roulement dans son logement et la douille ou le cylindre métallique à la dimension du diamètre extérieur du roulement permettras d'y veiller.
Pour les roulements vous avez " Tous les roulements " sur Clichy 92 voir sur le net ils expédient .

En tout cas, on est impardonnable maintenant si on n'arrive pas à ouvrir un moteur après la belle leçon de choses d'Alain. C'est un pédagogue dans l'âme. Il a un côté prof, je l'ai toujours dit.

Récap de la soirée :
Les deux roulements de vilo côté gauche sont sortis après avoir chauffé et poussé avec un montage un peu bidouille, mais efficace. J'ai volontairement choisi des vis de merde en me disant qu'elles foireraient avant d'endommager les taraudages du carter (ma crainte).

J'ai chauffé un bon moment jusqu'au clac qui pouvait annoncer le décollement des roulements comme la rupture du carter. Ouf, ce sont les roulements qui ont bougé. Pour finir, je les ai tappé à la massette avec une douille sur la portée extérieur. Ensuite, j'ai fait un coup de propre (une première passe) sur le demi carter. Dernière tache de la soirée ; prendre des repères pour fabriquer une plaque me permettant d'extraire proprement de vilo (voir page 2, l'outillage de François)

Allez, les photos

Oui, je sais, c'est pas un outil, mais une fixation de parabole


la chauffe


Roulements vaincus par K-O


avec un petit coup de propre



le gabarit pour fabriquer la plaque

la suite plus tard

Le démontage est fini. Le vilo est sorti assez facilement (quelques coups de massette sur une cale de bois quand même) et son roulement est venu en posant le carter à plat et en utilisant une douille pour taper dessus (doucement)

J'ai pris des mesures au pied à coulisse sur mes masses de vilebrequin (4 mesures à 90°) et je ne constate pas d'écart notable : 6/100e.
Par contre, je sens un petit jeu entre le vilo et la bielle dans le sens "vertical". Pas très bon tout ça. Je n'ai pas trouvé de méthode fiable pour mesurer ce jeu avec les moyens du bord.

Les gorges de clavettes sont en parfait état, et ça, c'est plutot pas mal.
Aucun roulement ne semble usé (jeu) mais tous ont des points durs sans doute dûs à la longue immobilisation (35 ans). De toute façon, je les change. Les références sont des 6202, 6203 et 6204, donc très simples à trouver.

voici les dernières photos avant le remontage.

Bravo Alain,

Tu es très efficace en cette affaire.
Je n'ai pas bien compris tes mesures des masses de vilebrequin qui sont forcément bien rondes.
Par contre pour mesurer le jeu de la bague de tête de bielle il faut d'abord chasser toute l'huile (seringue, essence et air comprimé).
Ensuite c'est vilebrequin immobilisé (par exemple dans l'étau en utilisant des mors doux et en ne serrant qu'une seule des deux masses et en utilisant un comparateur et un pied magnétique.
Il n'y a guère d'autre solution...
Pendant que tu en es à chasser l'huile il y a un épurateur centrifuge sur le vilebrequin obturé par un bouchon alu serti.
Il est très bénéfique de le nettoyer car c'est là que s'accumulent les débris de la bague de tête de bielle.
S'assurer de la parfaite condition de ton embiellage risque fort de dépasser tes moyens en outillage.
Et pourtant cet élément n'est pas le point fort des Corsaro, et réclame une bonne révision au vu de l'âge de ta machine.
Pour info le jeu ne devrait pas dépasser 10 à 12 1/100ème de millimètre.
Autant te dire que ça ne fait pas grand chose.

Courage et à ta disposition,

François

Merci, François pour tes conseils.
Les quatre mesures sont été faites entre les faces extérieures des masses : empilage des épaisseurs de masses + maneton + désaxage éventuel.

Christian m'avait alerté sur l'épurateur, mais je n'avais pas imaginé qu'il était derrière cette petite pastille en alu. Le gars qui a inventé ça a trouvé le moyen de stocker la limaille dans un endroit parfaitement inacessible et où le moteur a le plus besoin de son graissage. Il est recalé pour le concours Lépine.
Comment fait on pour le nettoyer ? Faut il faire sauter la pastille en alu ? Si oui, je suppose qu'il faut en prévoir une neuve. Est-ce que ça se vend, ou faut il en tourner une ? A quelles dimensions ?

Pour la mesure du jeu au pied de bielle, je note le mode opératoire. Je peux me procurer un comparateur et son pied magnétique. Ca devrait pouvoir se faire rapidement.

Bilan du démontage :
- un jeu de segments à remplacer. Si vous avez des adresses, je suis preneur.
- Peut être un arbre de sortie de boite à changer, ou a réparer... ou pas. Je vais regarder ça ce soir. Le cône est marqué et la clavette est cassée dans son logement. A voir.

Ne cherche pas cette pièce dans la manuel des pièces de rechange...
Il faut la faire faire, la monter au Loctite et la sertir en plus.
Si souci sur ton vilebrequin les établissement Bouvet sont sans doute les plus à même d'intervenir.

François

Alain
Je passe tous mes vilos de 175 au ultrason avant remontage .J'ai la machine à la maison.

Les ultra sons ça agitent les petits bouts mais ça ne les fait pas sortir de leur cachette...
La première machine à ultra-son que j'ai utilisée pour nettoyer des vilebrequins c'était en 1974, et pour ma part je suis convaincu que ce qui peut se trouver dans l'épurateur y restera à 80%.
Désolé il fait l'ouvrir si on veut être tranquille.
Ceci dit certains débris bien tassés derrière le bouchon en alu peuvent fort bien y rester sans nuire, pour la même raison que les ultra sons ne les enlèveraient pas.
Je suis peut-être trop rigoureux.
Mais je n'accorde qu'une confiance modérée aux embiellages de Corsaro montés sur bague bronze et qui ont des kilomètres dans les pattes sans qu'on connaisse l'entretien de la machine.
Comme l'infâme bout de plastique qui sert de crépine ne risque pas de gérer l'affaire, mieux vaut être prudent.

FB

Nota : qu'est-ce qu'un pessimiste ? Réponse : un optimiste qui a de l'expérience !

Si cela n'agite que les petits bouts .
Alors !!!!!!!!!!!!

Question: qu'es qu'un optimiste? réponse: celui qui prévois toujours le pire

Tot ça m'apporte pas d'eau au moulin... du Corsaro
Jacky

Bonjour ,

oui et un Corsaro sans eau c'est un ensablé .......ou un à cale sechée .....  


Christian , 123 .

Ca avance plus depuis quelques jours car j'ai un chantier dans le jardin, et je profite du beau temps. On part en vacances dans une semaine, alors je crois que le remontage se fera tranquilement en aout

Mais avant le remontage, il faut statuer sur le jeu de la bielle sur le vilo et nettoyer l'épurateur.
Je me suis procuré un comparateur

Tout d'abord, j'ai posé le vilebrequin verticalement sur l'étau pour "rincer" le circuit de graissage. D'abord un coup de soufflette pour chasser l'huile. Déjà, on sent le jeu augmenter et la rotation moins glissante.

Ensuite, j'ai introduit de l'essence (essence de ma tronçonneuse) à la seringue par le puits de graissage. J'en ai mis 6ml. Pas de quoi se ruiner ni asperger le garage.



Puis un bon coup de soufflette pour évacuer tout le liquide. Et là, on sent qu'on est sur le métal.



Puis changement de position, je coince le vilebrequin entre les mors en serrant très modérément (je n'ai pas de mors doux) en prenant soin de serrer au niveau du maneton pour ne pas reserrer les masses. Installation du comparateur sur la tête de bielle. La bielle n'est pas polie (ça sent le jeu de mot, ça), alors il faut être vigilent car à la moindre rotation, la pointe du comparateur subit des variations.



J'arrive à déplacer ma bielle de haut en bas en obtenant des valeurs identiques à chaque tentatives.





Ca nous fait 11/100e de jeu. Je crois qu'on est au double de la valeur donnée par François (il faut que je vérifie plus haut dans les post. Je suppose qu'il y a une cote de montage et une cote de rebut. Est-ce que mes 11/100e sont alarmants ?

Je viens de lire le post de François, c'est 10 à 12/100e. Avec mes 11, je suis pile poil au milieu. C'est la fête